On le dit et on le répète, le portage salarial est la solution idéale pour les freelances qui veulent se consacrer entièrement à leurs missions et oublier les contraintes administratives. Mais avant d’opter pour cette solution, il est crucial de comprendre le fonctionnement de son acteur principal : la société de portage.

Introduit dans le code du travail en 2008, le portage salarial s’est fait une place à part entière dans un monde du travail toujours plus flexible. Basée sur une relation tripartite entre le freelance porté, l’entreprise cliente et la société de portage, cette solution est LA réponse pour les consultants recherchant une certaine indépendance.

Encadrer la liberté de l’indépendant

Dans ce système, un acteur joue un rôle central : la société de portage. Comme tout employeur, cette dernière est soumise au droit français et doit respecter un certain nombre de devoirs et d’obligations envers ses salariés.

La société de portage salarial est l’intermédiaire privilégié entre les deux autres acteurs qui composent ce triptyque. Elle permet au freelance de réaliser ses missions en toute liberté, mais avec un salaire fixe à la clé. Le nouvel employé bénéficie également de toutes les cotisations qui découlent de son nouveau statut (droit au chômage, à la formation, la retraite…).

Mais n’est pas société de portage qui veut. L’entreprise qui souhaite exercer cette activité doit le faire de façon exclusive. Autre obligation : les missions acceptées par ces sociétés, et donc par leurs salariés, doivent se limiter aux prestations de services.

Une transparence total de la société de portage salarial

Au moment de signer un contrat de portage salarial avec le travailleur indépendant, la société s’engage à effectuer une série de tâches :

–          S’occuper de la facturation de l’entreprise cliente :

En tant qu’employeur, la société de portage se charge de toute la partie administrative entre le freelance et l’entreprise cliente. Cette mission comprend la facturation, la comptabilité et toutes les petites tâches qui peuvent habituellement encombrer le consultant.

–          Verser un salaire mensuel :

Liés par une convention de portage et par un contrat (CDI ou CDD), la société de portage et son salarié travaillent main dans la main pour l’entreprise cliente. L’employeur se charge de verser un salaire tous les mois à sa recrue. Cette rémunération dépend du chiffre d’affaires réalisé par le freelance et du taux de gestion pratiqué par la société. Ce taux, exprimé en pourcentage, est essentiel, car c’est sur cette marge que la société de portage se rémunère. En général, il tourne autour de 5 à 10 %.

–          Mettre à sa disposition un compte d’activité :

Le compte d’activité est essentiel pour que le freelance travaille en toute sérénité avec la société de portage salarial. Il regroupe les différentes factures, les frais de gestions perçus, les versements effectués par les entreprises clientes, les salaires nets perçus par le consultant et les versements de charges aux organismes concernés (Urssaf, Pôle Emploi, Trésor Public). Ce document est un véritable gage de transparence et de sécurité qui permet au consultant de se lancer dans le portage salarial les yeux fermés